Archive pour novembre 2010

Qu’attendre de Cancun ?

novembre 29, 2010

Un an après le résultat de Copenhague, une nouvelle Conférence des Parties (COP-16) sur les négociations climatiques va s’ouvrir à Cancun, paradis des fausses solutions urbaines et créée de zéro voilà presque 40 ans : destructions de mangroves, constructions en bord de mer, ville quasi uniquement desservie par l’aéroport, absence de transports en commun, etc…

Ici seront répertoriées quelques-uns des documents et communiqués sur les attentes, revendications et exigences des mouvements sociaux et environnementaux à la veille de ce nouveau sommet.

Mille Cancun… pour mille solutions !

novembre 28, 2010

1000 Cancun ». Mille protestations. Mille actions parallèles. Mille solutions. C’est ainsi que la Via Campesina présente son appel à multiplier les initiatives décentralisées à l’occasion du sommet de Cancun sur le changement climatique (29 nov – 10 déc). (Voir cette interview pour plus d’informations).

En France, de nombreuses initiatives sont prévues. En voici quelques-unes :

  • A Cancon (Lot-et-Garonne), le samedi 4 décembre, pour une transition écologique et sociale, voir ici ;
  • A Aix-les-Bains le samedi 4 décembre, pour une projection-débat, voir ici ;
  • A Paris, le samedi 4 décembre, vélorution de la Bastille à Montparnasse, voir ici.
  • A Paris, le mercredi 8 décembre pour un duplex avec Cancun, voir ici ;
  • A Riom, le mercredi 8 décembre, pour une projection du film « Villes en transition », voir ici ;
  • A Clermont-Ferrand, le 10 décembre, pour une rencontre-débat, voir ici.

Egalement au programme, le mardi 14 décembre à Paris cette soirée bilan de Cancun.

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N’hésitez pas à nous informer d’autres initiatives en nous écrivant (voir ici)

De Cancon à Cancun, pour une transition écologique et sociale

novembre 24, 2010

Dans le cadre de l’appel du mouvement paysan international « Via Campesina » visant à organiser «Mille Cancún» dans le monde, un rassemblement citoyen massif sera organisé le samedi 4 décembre, de midi à minuit, à Cancon, dans le Lot-et-Garonne (voir l’appel ici et le dossier de presse).

Au programme, tables rondes, ateliers et débats pour aborder la question du changement climatique du point de vue des mouvements locaux. Un village alternatif sera installé avec stands et expositions présentant les alternatives portées au quotidien par des milliers d’individus, d’associations et de collectivités territoriales dans le domaine de l’habitat, de l’énergie, de l’agriculture, des transports… Animations musicales, théâtre de rue, repas et concerts rythmeront cette journée, et en feront un rassemblement coloré et festif. Un duplex aura également lieu en début de soirée avec les militant(e)s présents à Cancún, pour faire le point sur les négociations et les mobilisations des mouvements sociaux rassemblés au Mexique. (informations pratiques à retrouver ici ou ici)

Parce que de Cancon à Cancún, ce n’est pas le climat qui doit changer, c’est le système ! Un véritable mouvement citoyen international est en train d’émerger. Il entend peser sur les négociations. Les organisations, collectifs et individus qui le composent défendent l’idée qu’au delà du cadre international des négociations, le changement climatique est une problématique vécue au quotidien localement, partout dans le monde. De nombreuses luttes relatives au changement climatique et au système qui en est responsable se construisent dans les communautés locales, notamment en résistance à des projets d’infrastructure (LGV, aéroport, centrale nucléaire…), ou en proposant des alternatives concrètes dans de nombreux domaines : agriculture, transports, énergie, construction, industrie, finance, travail, consommation, aménagement du territoire…

DE CANCON À CANCÚN

Tandis que l’ONU se réunit à Cancún, les mouvements sociaux et citoyens se retrouvent à Cancon (Lot-et-Garonne) le samedi 4 décembre prochain.

Du 29 novembre au 10 décembre, à Cancún, l’ONU tentera de donner un nouveau souffle aux négociations sur le changement climatique, après l’échec du sommet de Copenhague. Face à l’incapacité des gouvernements d’arriver à un accord ambitieux et véritablement contraignant, la société civile se mobilise. A Copenhague en 2009, le contre sommet avait réuni plus de 50 000 personnes. A Cochabamba en avril 2010, en réponse à l’appel du gouvernement bolivien, ce sont 30 000 personnes qui se sont retrouvées. Ce dernier rendez-vous a permis de formuler un ensemble de propositions qui se retrouvent aujourd’hui sur la table des négociations à Cancún.

Un véritable mouvement citoyen international est en train d’émerger. Il entend peser sur les négociations. Les organisations, collectifs et individus qui le composent défendent l’idée qu’au delà du cadre international des négociations, le changement climatique est une problématique vécue au quotidien localement, partout dans le monde. De nombreuses luttes relatives au changement climatique et au système qui en est responsable se construisent dans les communautés locales, notamment en résistance à des projets d’infrastructure (LGV, aéroport, centrale nucléaire…), ou en proposant des alternatives concrètes dans de nombreux domaines : agriculture, transports, énergie, construction, industrie, finance, travail, consommation, aménagement du territoire…

Le mouvement paysan international « Via Campesina » a lancé un appel pour l’organisation de «Mille
Cancún» dans le monde.

En réponse à cet appel, nos organisations appellent à un rassemblement citoyen massif de midi à minuit à Cancon, dans le Lot-et-Garonne le samedi 4 décembre.

Au programme, tables rondes, ateliers et débats pour aborder la question du changement climatique du point de vue des mouvements locaux.

Un village alternatif sera installé avec stands et expositions présentant les alternatives portées au quotidien par des milliers d’individus, d’associations et de collectivités territoriales dans le domaine de l’habitat, de l’énergie, de l’agriculture, des transports…

Animations musicales, théâtre de rue, repas et concerts rythmeront cette journée, et en feront un rassemblement coloré et festif.

Un duplex aura lieu en début de soirée avec les militant(e)s présents à Cancún, pour faire le point sur les négociations et les mobilisations des mouvements sociaux rassemblés au Mexique.

Parce que de Cancon à Cancún, ce n’est pas le climat qui doit changer, c’est le système !

De Nagoya à Cancun, des initiatives citoyennes innovantes

novembre 6, 2010

La dixième conférence de l’ONU sur la biodiversité qui s’est tenue à Nagoya du 18 au 29 octobre avait pour objectif de prendre des décisions pour faire face à l’effondrement de la biodiversité biologique à l’échelle de la planète. Au final, le bilan est mitigé. Comme le fait le collectif Biopiraterie dans cette analyse, on peut à la fois saluer la validation d’un protocole sur l’accès et le partage des avantages tirés de la biodiversité, tout en regrettant que ce protocole ne prévoit pas vraiment de dispositif contraignant pour tenir compte du droit des populations locales. Par ailleurs, si un moratoire mondial a été acté sur la géoingéniérie (voir ce communiqué en espagnol d’Ecologistas en Accion), la propriété intellectuelle sur les végétaux n’a pas été remise en cause. Enfin, la conférence s’est appuyé  sur le rapport «Économie des écosystèmes et de la biodiversité» piloté par Pavan Sukhdev qui préconise, pour «sauver» la biodiversité, l’évaluation des «services environnementaux» rendus par la nature et la fixation d’un prix permettant de les gérer avec des «financements innovants» (voir ce communiqué d’Attac France). Ce qui fait dire à George Monbiot que « l’accord pour sauver la nature n’est jamais arrivé » (voir son article en anglais)

Alors que la biodiversité est un bien commun, la mise en place de mécanismes de marché, qui font preuve de leur inefficacité et dangerosité dans le cas du climat, serait un pas de plus vers la privatisation et la financiarisation de la diversité biologique (voir cette tribune de Sylvain Angerand et Fabrice Nicollino). A Cancun (Mexique) (29 nov – 10 déc), prochaine conférence sur le climat, le mécanisme REDD (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et la Dégradation forestière) pourrait faire entrer les forêts dans les marchés carbone.

Face à ces risques et au fait qu’il y a très peu de chances d’obtenir à Cancun un accord à la hauteur des enjeux, juste et contraignant, il est décisif de « transformer les négociations climatiques » comme le propose Alberto Gomez de la Via Campesina dans cette interview. Pour cela, en alliance avec de nombreux mouvements, et notamment l’Assemblée Nationale des Affectés Environnementaux, la Via Campesina organise des caravanes internationales qui partiront de différentes villes du Mexique et se rendront à Cancun pour « rendre visibles les luttes que nous menons contre les activités minières, contre la pollution de l’eau, contre les grands barrages » (voir les dates et itinéraires). Des caravanes similaires devraient également partir du Pérou et de la Bolivie. A Cancun même, de multiples espaces citoyens pour débattre des vraies solutions seront organisés, ainsi que de nombreuses actions et manifestations pour faire entendre les voix de celles et ceux qui ne sont pas écoutés dans les arènes officielles.

Ce n’est pas tout. Devant l’extrême difficulté pour se rendre à Cancun (argent et visas), la Via Campesina a proposé d’organiser 1000 Cancun autour du 7 décembre sur toute la planète. Cette proposition a été reprise par de nombreuses organisations et réseaux. En France, plusieurs initiatives sont sur les rails. Notamment, le samedi 4 décembre, à l’initiative d’Attac, les Amis de la Terre, la Confédération Paysanne et Bizi!, un rassemblement d’une journée à Cancon (Lot-et-Garonne) ayant pour objectif de visibiliser les alternatives et luttes locales face aux dérèglements climatiques (voir l’appel pour plus de précisions). Une réunion publique sera également organisée à Paris le 8 décembre en soirée avec un duplex depuis Cancun. A l’échelle européenne, une assemblée pour la justice climatique aura lieu à Bruxelles du 26 au 29 novembre 2010 (voir l’appel ici) avec une manifestation le dimanche 28 pour « chanter pour le climat« . Et vous pouvez retrouver de nombreuses alternatives concrètes locales faisant face aux défis climatiques et environnementaux sur le site d’Alter-Echos.

A noter également que de nombreuses réunions publiques seront organisées d’ici Cancun, comme ici à Rouen (présentation du collectif). Ou encore cette initiative les 5 et 6 novembre à Genève du CETIM sur la question « A qui appartiennent les richesses naturelles ? » qui revient en particulier sur la proposition Yasuni-ITT visant à laisser du pétrole sous terre à condition d’une compensation financière internationale (à ce sujet, voir également cette tribune des Amis de la Terre qui précise que c’est un projet « tout sauf simple« ).

Retour sur la semaine d’action du 10 au 17 octobre…

novembre 6, 2010

Du 10 au 17 octobre, s’est tenue une semaine internationale d’actions pour la justice climatique. Revenons sur quelques initiatives, en vidéo et en photos.

Au Royaume-Uni, une des plus grandes raffineries du pays a été bloquée par des centaines d’activistes à l’appel du groupe Crude Awakening toute la journée du samedi 16 Octobre. Voir l’article de la BBC et celui d’indymédia. Voir la superbe vidéo qui a été réalisée :

En écho à l’appel ARRET TOTAL du Camp Climat, une action de blocage d’une station-essence Total s’est déroulée le 15 Octobre à Paris. Voir la vidéo :

L’ensemble des initiatives se retrouvant dans l’appel lancé par Climate Justice Action se retrouvent indiquées sur cette page.

A Bayonne, organisé par le collectif Bizi!, et ce malgré les conditions météorologiques, le village Alternatiba, « village de transition vers le monde de demain” a reçu la visite de plusieurs milliers de personnes. Voir des photos ici et ici.

Vous pouvez aussi retrouver sur le site du collectif contre l’irradiation des aliments les informations relatives à l’initiative organisée à Paris, et sur le site de Combat Monsanto le bilan des initiatives prises le 16 octobre en France, journée mondiale d’action contre Monsanto et les OGM.

Plus loin, à Quito (Equateur), une manifestation conjointe du Forum Social Mondial des Migrations et du Congrès de la CLOC-Via Campesina (compte-rendu ici) a été organisée le 12 Octobre pour « des droits pour toutes et tous, une citoyenneté universelle, la souveraineté alimentaire et la réforme agraire ». Cette journée, supposée être l’anniversaire de la « découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb, a été réappropriée par les mouvements indigènes pour en faire une  journée en défense d’Abya Yala (désignation indigène de la « Mère nourricière »). La vidéo suivant explique les relations entre luttes paysannes et droits des migrants, les deux étant très liés aux dérèglements climatiques :