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Gaz de schiste : 3 permis abrogés, première victoire, la lutte continue !

6 octobre 2011

Ce mardi 4 Octobre, Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont annoncé (voir le communiqué officiel) l’abrogation des permis de Nant ( détenu par Schuepbach), Montélimar (Total) et Villeneuve de Berg (Schuepbach). Présageant cette annonce, la coordination nationale des collectifs citoyens contre les gaz et huiles de schiste avaient publié un communiqué annonçant que la lutte n’en était pas pour autant terminée et que “61 permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux seraient encore en vigueur et concernent l’ensemble du territoire terrestre ou maritime français“.

Retrouvez ci-dessous quelques liens vers des textes ou articles :

Non au stockage du CO2 à Jurançon !

19 août 2011

Avec des financements publics, notamment de l’ADEME, Total expérimente le captage et stockage de 120 000 tonnes carbone (CSC) dans le Béarn, entre Lacq et Jurançon, en zone sismique et au coeur du vignoble. Le Béarn est en train d’être transformé en poubelle de Co2. Présentée comme solution aux dérèglements climatiques, l’enfouissement du CO2 revient à essayer de cacher (pour combien de temps ?) des émissions bien réelles. Ce n’est pas une technique permettant de réduire les émissions. Technique non maîtrisée, personne ne sait dire aujourd’hui ce que va devenir ce gaz enfoui.

Le collectif Climat de Pau (le COCLIPAU) vient de publier une lettre que tout un-e chacun-e peut envoyer au président du Parlement Européen pour demander l’arrêt immédiat des travaux, en rappelant que les trois autres projets expérimentaux menés aux Etats-Unis, Allemagne et Pays-Bas ont été stoppés. Projet expérimental qui verra le désengagement de Total une fois l’enfouissement réalisé, à compter de 2013.

Pour télécharger la lettre, cliquez ici.

Pour aller plus loin :
- article de Bastamag : Après les gaz de schiste, Total expérimente l’enfouissement industriel de CO2…
- site d’information : http://co2.jurancon.blog.free.fr/
- le site du collectif Coclipau : http://coclipau.free.fr

Retour sur la semaine d’action du 10 au 17 octobre…

6 novembre 2010

Du 10 au 17 octobre, s’est tenue une semaine internationale d’actions pour la justice climatique. Revenons sur quelques initiatives, en vidéo et en photos.

Au Royaume-Uni, une des plus grandes raffineries du pays a été bloquée par des centaines d’activistes à l’appel du groupe Crude Awakening toute la journée du samedi 16 Octobre. Voir l’article de la BBC et celui d’indymédia. Voir la superbe vidéo qui a été réalisée :

En écho à l’appel ARRET TOTAL du Camp Climat, une action de blocage d’une station-essence Total s’est déroulée le 15 Octobre à Paris. Voir la vidéo :

L’ensemble des initiatives se retrouvant dans l’appel lancé par Climate Justice Action se retrouvent indiquées sur cette page.

A Bayonne, organisé par le collectif Bizi!, et ce malgré les conditions météorologiques, le village Alternatiba, “village de transition vers le monde de demain” a reçu la visite de plusieurs milliers de personnes. Voir des photos ici et ici.

Vous pouvez aussi retrouver sur le site du collectif contre l’irradiation des aliments les informations relatives à l’initiative organisée à Paris, et sur le site de Combat Monsanto le bilan des initiatives prises le 16 octobre en France, journée mondiale d’action contre Monsanto et les OGM.

Plus loin, à Quito (Equateur), une manifestation conjointe du Forum Social Mondial des Migrations et du Congrès de la CLOC-Via Campesina (compte-rendu ici) a été organisée le 12 Octobre pour « des droits pour toutes et tous, une citoyenneté universelle, la souveraineté alimentaire et la réforme agraire ». Cette journée, supposée être l’anniversaire de la « découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb, a été réappropriée par les mouvements indigènes pour en faire une  journée en défense d’Abya Yala (désignation indigène de la « Mère nourricière »). La vidéo suivant explique les relations entre luttes paysannes et droits des migrants, les deux étant très liés aux dérèglements climatiques :

Du 10 au 17 octobre, semaine internationale d’actions pour la justice climatique

7 octobre 2010

Après les nombreux camps climat de l’été, les initiatives militantes et citoyennes visant à démontrer que la justice climatique et sociale ne peuvent se contenter de mots, vont se multiplier dans les jours à venir. Pour partie à l’appel du collectif Climate Justice Action mais aussi du Forum Social Européen de juin dernier, ces initiatives ont un fil conducteur commun : devant l’inaction des gouvernements, notamment du Nord, et alors que les conséquences des dérèglements climatiques sont déjà là (sécheresses ou inondations de l’été etc…), il est fondamental d’imposer nos propositions pour sortir d’un modèle consumériste et productiviste qui broie les populations et détruit la planète. Imposer ces solutions nécessite de nombreux ingrédients complémentaires : sensibilisation et information, démonstration et expérimentation d’initiatives concrètes, reprise du pouvoir sur nos vies et construction d’un rapport de force avec les puissants de ce monde afin d’imposer des solutions allant à l’encontre de leurs intérêts.

Cette semaine d’actions débutera le 10 Octobre par les centaines d’initiatives réclamant 10 % de réduction de Gaz à effets de serre dès 2010. Citons par exemple le village Alternatiba qu’organisera Bizi! à Bayonne, “Un village de transition vers le monde de demain” ! A la fois fête populaire et salon des alternatives à la crise écologique et sociale, nous vous invitons à plonger dans son très riche programmes d’alternatives concrètes qui seront expérimentées et exposées “composant une société post-carbone, heureuse et conviviale“. Ou encore cette initiative similaire à Bordeaux, organisée par le collectif climat Gironde qui vise à “s’engager pour réduire nos émissions de CO2 (- 10% dès 2010) et exiger un accord ambitieux, contraignant et juste au sommet de Cancun“. Ou celle-ci à Pau. Au final plus de 6500 initiatives seront organisées dans le monde ce jour-là.

De nombreuses actions de désobéissance civile auront lieu tout au long de la semaine. En France, ARRET TOTAL est un appel issu du camp climat du Havre de cet été pour bloquer des actions directes le samedi 16 octobre avec pour objectif “d’enlever les pubs, de semer des graines, de visiter un supermarché comme vous ne l’avez jamais fait, de porter plainte contre Total, de donner la priorité aux gens sur les voitures…“. A Paris, en écho à cet appel et celui de la semaine internationale d’action directe pour la justice climatique, une action de désobéissance civile non-violente pour “bloquer une station d’essence” devrait être organisée le 15 octobre.

Cette semaine se clôturera par les actions “pour dénoncer le rôle des entreprises de l’agrobusiness telles que Monsanto dans la destruction et l’accaparement de la biodiversité et du vivant” à l’appel de la Via Campesina (voir la liste des actions en France ici). Cet appel s’intègre naturellement à cette semaine d’actions pour une justice climatique et sociale, tant les conséquences de l’agro-business sont dévastatrices aussi bien sur le plan humain et social (disparition des petites exploitations vivrières et paysans jetés dans la pauvreté et la misère) que sur le plan climatique et environnemental (pollutions, perte de biodiversité, érosion des sols etc…). A Paris, sont programmés une manifestation et un débat.

Dans le cadre de cette semaine de mobilisation, le collectif contre l’irradiation des aliments qui regroupe une vingtaine d’organisations invite à une conférence le jeudi 14 octobre (programme et communiqué de presse) pour alerter l’opinion publique sur le risque de voir l’Union Européenne autoriser et promouvoir l’irradiation de tous types d’aliments. En plus de comporter de nombreux risques sanitaires, cette irradiation généralisée des aliments ne pourrait que favoriser l’extension des productions délocalisées et les transports de denrées alimentaires d’un bout à l’autre de la planète.

Dans le même temps, la coalition Climate Justice Now! vient de rédiger une lettre adressée à l’ensemble des gouvernements de la planète (ici en français et ici en anglais), et notamment ceux du Nord, afin de rappeler les exigences fondamentales des mouvements pour la justice sociale et la justice climatique, s’appuyant sur les revendications issues de l’accord des peuples de Cochabamba. Alors qu’une dernière réunion intermédiaire de préparation a lieu à Tianjin avant le sommet de Cancun (28 nov – 10 déc), il est plus qu’important d’augmenter la pression sur nos gouvernements pour qu’enfin de paroles et fausses solutions, nous passions à la mise en place de politiques réellement alternatives. A ce titre, le projet Yasuni-ITT proposé par le gouvernement équatorien, visant à ne pas exploiter du pétrole contre un financement des pays du Nord de leur dette environnementale, est une opportunité pour réduire la dépendance au pétrole de nos modèles de production et de consommation au Nord (un débat est organisé le 20 octobre à Paris). Ce n’est bien-entendu pas envisageable sans une mise au pas des activités prédatrices et inhumaines de nombre de multinationales (voir cette pétitiondes droits pour tous, des règles pour les multinationales”).

Signalons également la publication récente de Altermondialisme saison 2 : de Seattle à Cochabamba” (flyer ici) de la revue Mouvements qui revient sur le “virage écolo” des altermondialistes, se consacrant à la justice climatique et aux biens communs, pour « changer le système, pas le climat ». De nombreux papiers reviennent sur les atouts, limites et défis des mobilisations pour la justice climatique. De quoi nourrir cette semaine d’actions et les nécessaires mobilisations à venir pour renforcer le rapport de force et expérimenter des pratiques alternatives.

Des négociations qui progressent, des camps climat qui se succèdent

10 août 2010

Du 2 au 6 août, une troisième rencontre était organisée à Bonn pour préparer le prochain sommet sur les changements climatiques à Cancun (29 novembre – 11 décembre). Si la précédente rencontre de début juin avait été assez catastrophique, il semblerait que celle-ci soit un bon cru. Les pays dits “développés” semblent avoir été renvoyés dans les cordes à force de vouloir faire du calamiteux “accord” de Copenhague l’alpha et l’omega des négociations.

Ainsi, la Bolivie se félicite d’avoir pu intégrer dans le principal texte de négociations les principales exigences portées par l’accord des peuples de Cochabamba : réduction de 50 % des émissions de GES pour la seconde échéance du protocole de Kyoto (2013-2017), la référence à 1°C d’augmentation maximale et à la limite de 300 ppm de CO2 dans l’atmosphère, la proposition d’un Tribunal International Climatique et celle de consacrer 6 % du PIB mondial à la lutte contre le changement climatique. Est également indiqué le principe de l’« espace carbone », qui demande que les droits d’émission de CO2 soient limités mondialement et répartis entre les pays proportionnellement à leurs besoins de développement ou, a contrario, à leur responsabilité historique dans la pollution de l’atmosphère (voir l’article de l’Humanité).
Rien n’est décidé à ce stade et ces références ne sont que des options parmi d’autres. Sans une véritable mobilisation populaire, capable de peser sur les choix que feront les gouvernements à l’automne, il est peu vraisemblable que les propositions les plus abouties soient retenues. A ce titre, l’appel à des mobilisations pour la semaine du 10 au 17 octobre prend tout son sens. Ainsi que l’appel de la Via Campesina à réaliser 1000 Cancuns partout dans le monde pendant les négociations de décembre !

En été, les camps climat prospèrent.

Camp climat à Harfleur (photo Daniel Maunoury)

Sur le slogan “changer le système pas le climat“, quelques centaines de militants se sont retrouvés du 22 juillet au 1er août à Harfleur, estuaire de la Seine, pour participer au Camp Action Climat français 2010. Après un premier Camp en août 2009 contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, il s’agissait de dire STOP au groupe pétrolier TOTAL, un des premiers émetteurs de gaz à effets de serre en France et “symbole international des grandes sociétés sans scrupules, exploitant et détruisant sans limites et dont les activités et les pratiques iniques mettent en péril le climat, les milieux naturels, les populations et vont à l’encontre du bien commun de l’humanité” (plus d’infos ici). Expérimentant un lieu de vie temporaire, autogéré et avec une empreinte écologique minimum (cuisine végétarienne, toilettes sèches, énergie solaire et éolienne…), les activistes présents ont également bloqué durant 4h l’approvisionnement en blé d’une usine d’agrocarburants² (voir ici et ici ). Un appel à bloquer la raffinerie de Normandie le 16 octobre prochain a également été lancé.

Total, dans la Région du Havre

D’autres camps climat en Europe sont programmés (voir le calendrier ici). Quelques infos qui nous sont parvenues :
- en Suède, plus d’une centains d’activistes se sont retrouvés au nord de Stockholm du 2 au 8 août, où ils ont notamment organisé une action de solidarité envers les activistes écologistes russes attaqués par l’extrême-droite ;
- en Belgique, une centaine d’activistes issus du camp climat ont bloqué la partie transport de marchandises de l’aéroport de Liège pour dénoncer les “crimes commis par l’aviation et notamment le transport international de nourriture“. Voir ici.
- Au Royaume-Uni, et alors que le gouvernement britannique a annoncé l’abandon de l’extension de l’aéroport d’Heathrow, le camp climat aura lieu du 21 au 24 août à Edinburgh et aura pour cible la Royal Bank of Scotland, “l’un des plus importants investisseurs de la planète dans le pétrole, le gaz et le charbon”. Voir cette vidéo de 3 minutes qui annoncent le camp climat. Plus d’informations ici.

A noter également :

- alors que la raffinerie des Flandres a été redémarrée suite à la mobilisation des salariés et à une décision de justice favorable, nous rappelons l’existence de cet appel, publié courant mars, qui demandait la préservation des collectifs de travail pour les 5 prochaines années, nécessitant son redémarrage, et le lancement d’un processus de reconversion écologiquement soutenable ; il est plus que jamais d’actualité ;
- une action de Bizi ! qui a réuni plus de cent personnes ce 1er août à midi pendant les fêtes de Bayonne pour appeler à la journée de mobilisation du dimanche 10 octobre 2010, autour de la revendication de baisse de 10 % des gaz à effet de serre dès 2010.

Action de Bizi ! appelant à la journée du 10 octobre 2010


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